Qui sommes-nous et comment sommes-nous arrivés ici ? David Reich — de nouvelles découvertes grâce à l’ADN ancien

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Dans une étude fascinante, le généticien montre les effets des migrations et la nature métisse de l’Humanité grâce aux progrès du séquençage de l’ADN.

 

« Selon une étude d’ADN ancien, l’arrivée des peuplades du campaniforme a transformé la Grande Bretagne pour toujours » — voilà ce que titre le Guardian au mois de février, à propos de gens dont les ancêtres se trouvaient en Europe Centrale et plus à l’est dans les steppes. L’auteur de cette étude, le généticien de Harvard David Reich, nous livre enfin dans son ouvrage la première ébauche d’une histoire vraie des 5 000 dernières années.

La génétique a commencé à complémenter le travail effectué par les archéologues et les linguistes dans les années 1990, grâce à l’œuvre du mentor de Reich, le généticien italien Luca Cavalli-Sforza ; la génétique était alors le parent pauvre de ces disciplines car elle ne possédait que très peu de données. Mais cela a bien changé. Le génome est un palimpseste qui conserve de fortes traces du passé, de sorte que les populations actuelles peuvent révéler des choses ayant à voir avec les mouvements de celles qui les ont précédées. Ce qui a tout changé, c’est la possibilité, dès 2010, de séquencer l’ADN directement à partir des restes d’êtres humains anciens, parfois vieux de 40 000 ans.

Reich revisite les récentes avancées de la cartographie de l’histoire des premiers Humains, mais ses découvertes les plus spectaculaires concernent un passé plus récent. Les développements les plus importants de l’histoire humaine ont eu lieu au cours des 10 000 dernières années — après le retrait glaciaire — et pour l’Europe, les 5 000 dernières années sont essentielles. Bien que les études d’ADN ancien aient maintenant largement dépassé l’archéologie et la linguistique pour devenir la meilleure source de connaissance des populations humaines préhistoriques et de leurs migrations, elle s’articule avec ces deux disciplines au sein d’un processus où elles se renforcent les unes les autres.

Le travail de Reich peut enfin répondre à la question passionnante qu’avait d’abord posée un fonctionnaire britannique, Sir William Jones, qui a découvert en 1786 le lien de parenté entre le sanscrit et le grec ancien. Ce qui a conduit à la reconnaissance d’une vaste famille de langues indo-européennes qui comprend les langues germaniques, celtiques, italiques, certaines langues du Proche-Orient (l’iranien) et du nord de l’Inde (Hindi, Ourdou, Bengali, Punjabi, Marathi, etc.). Cependant, il n’existait pas à l’époque de consensus sur la façon dont tout cela avait pu se produire. Reich a démontré que les langues indo-européennes et la majeure partie de la composition génétique de l’Europe et du nord de l’Inde résultent de migrations datant d’il y a 5 000 ans, des migrations provenant des vastes steppes, ces plaines herbeuses qui bordent les mers Noire et Caspienne.

Sépulture campaniforme – Image du Musée de la Préhistoire des Gorges du Verdon

La plupart des personnes d’origine européenne entretiennent des liens génétiques et linguistiques étroits avec les peuples du Proche-Orient et ceux du nord de l’Inde. Ces gens étaient des pasteurs nomades qui conduisaient des véhicules à roues, montaient des chevaux domestiqués et commençaient à utiliser des produits laitiers — un ensemble de caractéristiques qui devait garantir leur domination partout où ils allaient. Leurs migrations ont été le moteur de l’âge de Bronze. Homère décrit une société où les chefs de guerre gagnaient en prestige et en richesses en perpétrant viols et pillages. Ce n’est pas très agréable à entendre, mais c’est très conforme à ce que nous savons aujourd’hui des porteurs de la culture de Yamna (les peuples du campaniforme représentaient la vague occidentale des migrations Yamna). A propos de leurs migrations à prédominance masculine, Reich commente : « les hommes des populations les plus puissantes ont tendance à se lier avec les femmes de populations moins puissantes ».

Il reconnaît, et c’est tout à son honneur, les abus commis à partir des histoires d’origines — notamment par l’idéologie nazie — et reconnaît que certains idéologues voudront exploiter — et contester — ses découvertes. Il est fascinant de savoir que la plupart des personnes d’ascendance européenne possèdent des liens étroits, génétiquement et linguistiquement, avec les peuples du Proche-Orient et du nord de l’Inde, mais qu’en est-il globalement et quelles sont les implications de ces nouvelles découvertes ?

La leçon essentielle à tirer de l’ADN ancien est que les populations d’un même endroit ont radicalement changé à plusieurs reprises depuis la grande expansion humaine post-glaciaire, et le fait de reconnaître la nature essentiellement hybride de l’Humanité devrait l’emporter sur toute notion de connexion mystique, de longue date, entre les peuples et l’endroit où ils se trouvent. Nous sommes tous, pour reprendre l’étiquette railleuse de Theresa May, « des citoyens de nulle part ». Les gens du campaniforme ont remplacé 90 % de la population de la Grande-Bretagne il y a environ 4 500 ans. Il faut ajouter à cela l’idée que toute vie, depuis ses débuts, a été un processus essentiellement improvisé et impur. Comme l’indique Reich : « les idéologies qui cherchent un retour à une pureté mystique volent en éclat face aux sciences dures ». Ses découvertes ont aussi d’importantes implications pour le domaine médical. Par exemple, ses recherches en Inde ont montré les conséquences profondes de la consanguinité des systèmes de castes. Il existe par exemple un très grand nombre de maladies récessives — dans certains couples les deux partenaires portent des gènes mutants inscrits depuis longtemps dans la lignée. Ces populations facilitent la chasse aux gènes parce que les gènes récessifs s’accompagnent de marqueurs caractéristiques.

L’image globale peinte par de Reich acquerra avec le temps beaucoup plus de détails — tout comme la grande étude de Darwin, qui n’était que le début de quelque chose, et non pas une fin. Nous devrions lui être reconnaissants, ainsi qu’à sa grande équipe de collaborateurs et à son épouse Eugenie Reich (écrivain scientifique qui a joué un grand rôle dans la création de son ouvrage) puisqu’ils nous transmettent aujourd’hui l’histoire essentielle. Leurs travaux sont captivants, tant par leur clarté que par leur portée.

Les premiers Britanniques modernes avaient la peau « sombre, voire noire », révélations des analyses d’ADN de l’Homme de Cheddar

Le génome de l’homme de Cheddar, qui a vécu il y a 10 000 ans, suggère qu’il avait les yeux bleus, la peau sombre et des cheveux noirs et bouclés.

Article originel par Hannah Devlin, correspondante scientifique du Guardian.

Une reconstruction médico-légale de la tête de l’Homme de Cheddar, réalisée à partir de nouvelles preuves scientifiques et de son squelette fossilisé. Photographie de Channel 4.

Les premiers Britanniques modernes, qui vécurent il y a environ 10 000 ans, avaient la peau « sombre, voire noire », selon une étude révolutionnaire d’ADN réalisée sur le plus vieux squelette entier de Grande-Bretagne que l’on ait retrouvé.

Le fossile, connu sous le nom de Cheddar Man, a été déterré il y a plus d’un siècle dans la grotte de Gough, dans le Somerset. On a beaucoup conjecturé quant aux origines et à l’apparence de l’Homme de Cheddar puisqu’il a vécu peu de temps après que les premiers colons aient traversé les terres pour passer de l’Europe continentale à la Grande Bretagne, à la fin de la dernière période glaciaire. Les personnes blanches d’origine britannique d’aujourd’hui descendent de ces populations.

On avait commencé par supposer que Cheddar Man avait la peau claire et les cheveux blonds, mais son ADN brosse un tout autre tableau, qui suggère fortement que ses yeux étaient bleus, son teint très sombre — voire noir — et ses cheveux noirs et bouclés.
La découverte montre que les gènes responsables d’une peau plus claire se sont répandus au sein des populations européennes bien plus tard que prévu — et que la couleur de la peau n’a pas toujours été un indicateur de l’origine géographique, contrairement à ce que l’on croit souvent aujourd’hui.

Tom Booth, un archéologue du Musée d’Histoire Naturelle qui a travaillé sur le projet, a déclaré la chose suivante : « Cela montre vraiment que ces catégories raciales imaginaires que nous avons sont vraiment des constructions très modernes, ou très récentes, que l’on ne peut absolument pas appliquer au passé ».

Yoan Diekmann, un biologiste computationnel de l’University College de Londres, qui fait également partie de l’équipe travaillant sur le projet est d’accord : le lien que l’on établit souvent entre le caractère britannique et la blancheur n’était « pas une vérité immuable. Cela a toujours évolué et évoluera toujours ».

Les découvertes ont été révélées avant un documentaire de Channel 4, qui a suivi le projet d’ADN ancien du Musée d’Histoire Naturelle de Londres et la création d’une nouvelle reconstruction médico-légale de la tête de Cheddar Man.

Pour effectuer l’analyse d’ADN, les scientifiques du musée ont percé un trou de deux millimètres de diamètre dans le vieux crâne pour en obtenir quelques milligrammes de poudre d’os. Et c’est de là qu’ils ont extrait le génome complet, qui contenait des indices sur l’apparence et le mode de vie de cet ancien parent.

Les résultats indiquent des origines du Moyen-Orient, suggérant que ces ancêtres auraient quitté l’Afrique, se seraient installés au Moyen-Orient puis dirigés vers l’Europe, avant de traverser le Doggerland, l’ancien pont terrestre qui reliait à l’époque la Grande-Bretagne à l’Europe continentale. Aujourd’hui, il est possible qu’environ 10 % de l’ascendance britannique blanche soit liée à cette population ancienne.

Cette analyse a par ailleurs exclu la possibilité d’un lien ancestral avec les individus qui vivaient dans la grotte de Gough il y a 5 000 ans, individus qui sembleraient avoir accompli des rituels cannibales terribles, comme ronger des orteils et des doigts humains — sans doute après les avoir fait bouillir — ou encore boire dans des tasses crâniennes polies.
La Grande Bretagne a été colonisée périodiquement, puis défrichée au cours des périodes glaciaires jusqu’à la dernière de ces périodes, il y a environ 11 700 ans. Depuis lors, elle a toujours été habitée.

Cependant, jusqu’à présent, on ne sait toujours pas si chaque vague de migrants venait de la même population en Europe continentale ; les derniers résultats suggèrent que cela n’était pas le cas.

L’équipe s’est penchée sur des gènes connus pour être liés à la couleur de la peau, des yeux, et à la couleur et à la texture des cheveux. En ce qui concerne le teint, il existe une poignée de variantes génétiques liées à une pigmentation moindre, dont certaines très répandues dans les populations européennes actuelles. Mais Cheddar Man était doté de versions « ancestrales » de tous ces gènes, ce qui suggère fortement qu’il pourrait avoir eu le teint « sombre, voire noir », mais avec des yeux bleus.

Les scientifiques pensent que la peau des populations ayant vécu en Europe s’est éclaircie avec le temps parce que les peaux claires absorbent plus la lumière du soleil, ce qui est nécessaire pour produire suffisamment de vitamine D. Les dernières trouvailles suggèrent que la peau claire serait apparue plus tard, probablement lorsque l’avènement de l’agriculture a signifié que les gens obtenaient moins de vitamine D malgré le fait que leur régime alimentaire contienne des poissons gras.

Le mode de vie de l’homme de Cheddar était sûrement celui d’un chasseur-cueilleur, qui élaborait des lames tranchantes à partir de silex pour dépecer des animaux, et qui utilisait des ramures de cervidés pour sculpter des harpons destinés à la pêche, ainsi que des arcs et des flèches.

Où vivaient vos ancêtres il y a 8.000 ans? Première mondiale

GenePlaza, le 30 Avril, 2018

Première mondiale chez GenePlaza

Où vivaient vos ancêtres il y a 8.000 ans?

L’application de GenePlaza “K14 Ancient Cultures Admixture” va vous donner la réponse!

Nous sommes très fier chez GenePlaza d’avoir la première application génétique mondiale qui reprend les génomes d’ancêtres du néolithique découverts récemment.

Il s’agit de découvertes fabuleuses, regroupées par Mr Khan au sein d’une même application et permettent d’avoir une compréhension unique de nos origines ancestrales jusqu’à 8.000 ans et ce en incorporant ces dernières découvertes.

Le calculateur ADMIXTURE parcoure votre génome et le compare aux cultures très anciennes d’Europe, d’Afrique et d’Asie Centrale et du Sud.

Mr Khan a dit a propos de sa dernière application K14:

“Ces nouveaux génomes récemment découverts ajoutent à notre compréhension de la démographie des populations d’Europe, d’Afrique et d’Asie. Donc nous pensons qu’il s’agit de l’application sur les origines ancestrale actuellement disponible la plus à jour existant à l’heure actuelle.

La différence principale avec l’application développée par Mr Khan “Ancient Admixture” est le fait que ce calculateur K14 divise les origines ancestrales en de plus anciens groupes néolithiques.


Comment recevoir cette étude avec votre propre génome?

  • Vous n’avez pas votre propre ADN

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  • Vous avez votre ADN

=> Enregistrez vous gratuitement sur GenePlaza et uploadez votre ADN puis vous pourrez acheter l’application de Mr Khan pour 5€, vous aurez ainsi directement le résultat de votre ADN accessible. 


Une revue rapide de l’application “K14 Ancient Cultures Admixture” 

 

Ces génomes de haute qualité ont apporté beaucoup à notre compréhension de la population démographique en Europe, en Asie et en Afrique. L’algorithme utilisé est détaillé sur le site du créateur; Eurasian DNA.

LE “K14 ANCIENT CULTURES” CALCULATEUR 

La motivation derrière ce calculateur provient de la publication d’une douzaine de génomes anciens de haute qualité voir “Mathieson et al., 2018”; “The Genomic History Of Southeastern Europe and in Olalde et al., 2017” et “The Beaker Phenomenon And The Genomic Transformation Of Northwest Europe”, et dans Narasimhan et al., 2018,” “The Genomic Formation of South and Central Asia.”

Pour augmenter la qualité des résultats et l’analyse des variants communs entre notre ADN et les différentes populations de références, seulement les génomes ayant les plus hauts taux de bivalence ont été choisis pour valider les fréquences allèles.

Ce calculateur reprend les génomes anciens disponibles dans les différentes études et permet de représenter les différentes cultures anciennes: Néolithique, Chalcolithiques, Âge de Bronze qui s’étendaient de l’Ouest de l’Europe jusqu’au centre de l’Asie et la Sibérie, et qui ont contribué à la création des gênes de base des différentes populations modernes résidant en Europe et en Asie.

Voici une carte des différentes cultures anciennes existant jusqu’il y a 8.000 ans

 

La population “Beaker”, dont la traduction littérale est “pot”, est connue pour ses potteries. La culture s’est répandue à travers l’Europe sans doute à partir de la péninsule ibérique jusqu’à la Pologne il y a environ 4700 ans et cette population a existé  jusqu’il y à 3800 ans. Cette population semble avoir remplacé la culture “Corded Ware” qui était établie avant leur arrivée dans l’Est de l’Europe.

Avant l’expansion de la culture “Beaker“, la Grande-Bretagne était occupée par les “fermiers Néolithiques” anglais (British Neolithic farmers) qui étaient très proches génétiquement des fermiers Néolithiques Ibériques, suggérant un mouvement vers la Grande-Bretagne depuis l’ouest de l’Europe plutôt que depuis l’Allemagne. Les fermiers Néolithiques du Sud Est de l’Europe et d’Allemagne sont plus que probablement des ancêtres aux fermiers Ibériques et anglais Néolithiques, ceux-ci étant éteint après l’arrivée des Chasseurs occidentaux (Western-European Hunter-Gatherers (WHG) ). Les WHG sont les occupants lors d’une longue période de l’Europe avant l’arrivée des fermiers Néolithiques (Neolithic farmers ) du proche Orient il y a environ 8.000 ans.

Les Western-European Hunter-Gatherers (WHG)  ont occupé l’Europe pour quelques millénaires depuis le Paléolithique supérieur et semblent avoir survécus sans mélange génétique jusqu’il y a 7800 ans en Serbie et en Roumanie sous la forme des “Iron Gates HG“. Par la suite, ils ont été absorbés par la culture des fermiers Néolithiques qui s’est répandue depuis l’Anatolie jusqu’en Europe, il y a environ 8.000 ans.

Le deuxième mouvement majeur de population en Europe est venu des Steppes Eurasiennes (Russie) vers l’Est au moment de l’âge de Bronze. Les populations des steppes Eurasiennes (Eurasien Steppe folks) sont elles-mêmes issues de cultures comme Yamna, Srubna et Andronovo et il est fort probable que c’est comme cela que les langues Indo-Européennes ont été introduites en Europe. Les européens actuels sont principalement issus de trois sources principales: WHG, “Neolithic farmers” du proche Orient, et des éleveurs des steppes Eurasiennes “Eurasian steppe pastoralists” , dans des proportions variées. Les gênes des éleveurs des steppes Eurasiennes, “Eurasian steppe pastoralists“, comprennent des gênes des chasseurs Européens, “European Hunter-Gatherers (EHG)”, des chasseurs du Caucase, “Caucasus Hunter-Gatherers (CHG)”, et des fermiers Iraniens du Néolithique “Iranian Neolithic farmer”.

Il y a aussi des contributions mineures au paysage génétique Européen provenant d’Afrique, du Sud-Ouest d’Asie, principalement dans le Sud de l’Europe et d’Asie de l’Est et de Sibérie qui sont plus que probablement arrivée par les populations liées à l’Age de Bronze et à la culture Karasuk à travers les Uralic, Scythians et les différents groupes Turcs.

Voici la liste des cultures anciennes dont nous parlons dans cette application

Ici, nous utilisons aussi pour la première fois, les génomes anciens de “Turan” (actuellement l’Iran, l’Afghanistan, l’uzbekistan, le Turkmenistan et  le Tajikistan), les “Indus Valley” (Pakistan actuel), et de nombreuses cultures dans le Kazakhstan et ses environs, qui sont supposées avoir introduit les langues Indo-Européennes dans la région. Les origines de la Steppe Eurasienne lient génétiquement l’Europe et l’Asie du Sud avec l’âge de Bronze. Les populations actuelles du Sud et de l’Ouest de l’Asie doivent leur existence à ces anciennes populations.

Résumé de l’article de Narasimhan et al. 2018 pre-print

Nos données révèlent un ensemble complexe de sources génétiques qui se sont combinées pour former les origines des populations d’Asie du Sud de ce jour. Nous documentons une évolution vers le Sud des origines ancestrales génétiques commencée à partir des Steppes Eurasiennes “Eurasian Steppe” et corrélées avec l’expansion connue des sites d’éleveurs depuis les Steppe de Turan au milieu de l’âge de Bronze (2300-1500 BCE). Ces populations des Steppes se sont mixées génétiquement avec les populations du “Bactria Margiana Archaeological Complex (BMAC)” qu’ils ont rencontré à Turan (à la base les premiers descendants des agriculteurs en Iran) par la suite.

Les populations des Steppes se sont intégrées plus au sud à travers le deuxième Millénaire avant JC, et nous voyons qu’elles se sont mélangées avec une population du Sud que nous documentons à différents sites avec des individus  particuliers montrant un mélange distinctif d’origines liées à des agriculteurs Iraniens “Iranian agriculturalists” et à des chasseurs d’Asie du Sud “South Asian hunter-gathers”. Nous appelons ce groupe “Indus Periphery ” car ces populations ont été trouvées en contact avec les cultures “Indus Valley Civilization (IVC)”,  à la frontière Nord de cette population, et aussi parce qu’ils sont génétiquement semblables aux groupes “post-IVC” dans la  “Swat Valley” du Pakistan.

En co-analysant les anciens codes génétiques et les données génomiques de diverses populations actuelles d’Asie du Sud, nous montrons que les populations liées à “Indus Periphery” sont la source génétique la plus importante en Asie du Sud – hypothèse cohérente avec l’idée que les populations “Indus Periphery” nous fournissent la première possibilité d’analyse des populations ancestrales de IVC – et nous développons actuellement un modèle pour la formation de groupes d’Asie du Sud proches au niveau temporel et au niveau géographique des sources “Indus Periphery“. Nos résultats montrent comment les origines ancestrales des Steppes sont liées génétiquement avec les populations  d’Europe et du Sud d’Asie dans l’Age de Bronze, et identifie des populations qui plus que probablement sont responsables pour répandre les langues Indo-Européennes à travers la plupart  de la région Eurasienne.

Voici une présentation des résultats de l’application K14 de GenePlaza et achetez la ici sur notre Appstore results on GenePlaza and Buy it after creating your account if you have your DNA or buy your DNA kit if you don’t have it yet.

 

Monsieur Khan est le scientifique qui a développé l’application K14. Voici son site internet: EurasianDNA.com

Quels sont les principes sur lesquels s’appuie l’application?

Cette application est dédiée à augmenter la compréhension des évolutions des différentes populations et cultures à travers les siècles. Pour faciliter cela, l’auteur, Monsieur Khan, emploie un arsenal d’outils, incluant les programmes tels que:

1- l’ “ADMIXTOOLS” du laboratoire Reich Lab: Qui permet d’analyser de manière formelle les génomes et le partages de gênes et de modéliser des exemples à partir de données ancestrales (qpDstat, qpAdm, f3, etc)
2- “PLINK”: Pour préparer et parcourir les données d’ADN
3- “BEAGLE”: Pour le phasage, l’imputation et l’analyse IBD
4- “ADMIXTURE”:  Pour le regroupement des individus en classes basé sur des fréquences d’allèles partagées pour certains allèles dérivés.

Vous souhaitez lire plus sur le sujet? 

Lisez l’article du Guardian en anglais:  “Arrival of Beaker folk changed Britain forever, ancient DNA study shows”

 

Quelques sites parlant de nous:

Deux sites partageant les données et comparant les différents résultats obtenus:

– Anthrogenica

– Theapricity

Références:
1. “The Genomic History of South-eastern Europe, Iain Mathieson et al., 2018.”
2. “The Beaker Phenomenon and the Genomic Transformation of Northwest Europe, Iñigo Olalde et al., 2017.”
3. “The Genomic Formation of South and Central Asia, Narasimhan et al., 2018.”

GenePlaza, meilleure DNA marketplace et rating de 4.5 étoiles sur 5 par DNAtestingchoice

 

Nous sommes heureux de partager avec vous l’analyse que DNAtestingchoice a effectué sur GenePlaza.

Ils ont fait un travail détaillé sur notre produit et sur le site et notre appstore pour donner une analyse de la satisfaction des clients:

Nous sommes heureux de la note obtenue par notre site: 4.5 étoiles sur 5!

 

 

 

Retrouvez l’analyse en anglais sur le site de DNAtestingchoice

GenePlaza: l’interprétation génétique “as-a-service” d’origine belge

GenePlaza: l’interprétation génétique as-a-service d’origine belge

Voici un extrait de l’article publié sur le portail “Régional IT, Wallonie- Bruxelles”

“Gene apps store”

“Comme son patronyme l’indique, GenePlaza propose une sorte de place de marché, une “apps store” d’applis génétiques, dans laquelle tout internaute peut aller piocher afin de se faire une petite analyse perso et thématique de son ADN. Les applis seront créées (avec vérification) par des scientifiques et des développeurs lambda. “

 

Lisez l’article complet sur “Régional IT Wallonie-Bruxelles”

Un petit test ADN “pas cher” pour savoir qui vous êtes? RTBF – Août 2017

Article du 13 Août 2017 publié sur la RTBF

Un petit test ADN “pas cher” pour savoir qui vous êtes?

Même notre ADN n’aura bientôt plus de secret pour nous. 

Quels sont vos risques de devenir obèse? De quelles régions du monde viennent vos ancêtres? Les aliments amers sont-ils faits pour vous?

Toutes ces questions, une startup (ou jeune pousse)  belge vous propose d’y répondre. Gene Plaza fait analyser votre ADN et le tour est joué. Et, bonne nouvelle, le test se démocratise.

Le test ADN de plus en plus démocratique

Il y a quelques années encore, un test ADN était tout simplement impossible. Ensuite, il a été réservé aux plus fortunés. Mais bientôt, tout le monde pourra faire analyser son code génétique pour mieux se connaître. C’est en tout cas le pari d’Alain Coletta, biologiste et co-initiateur du projet. “Le premier séquençage d’ADN qui a été réalisé en 2000 et a coûté trois milliards de dollars. En 2007, Steve Jobs s’est fait séquencé et cela a coûté 700 000 dollars.

Votre Génome pour 150 euros

Aujoud’hui Gene Plaza propose cette analyse pour 150 euros. Thierry Pierson qui croit dans ce projet en est devenu l’un des investisseurs. Mais il en est aussi un utilisateur. Son envie est de mieux se comprendre lui-même: “Je sentais une grande sensibilité à certains aliments. Comme le chocolat noir, par exemple Et dans mes tests, il s’est révélé que j’étais effectivement particulièrement sensible à l’amertume.

Le principe est simple. Il suffit d’envoyer un échantillon de salive pour le faire analyser. On accède ensuite à un site pour y poser ses questions: le café est-il efficace pour moi ? Suis un lève-tôt ou un couche-tard ? Quels sont mes risques de devenir obèse ? …

Et l’investisseur se mue en démonstrateur: “Il faut cliquer dans l’application sur ‘poids’ et je vois que je suis le moins disposé à prendre du poids. Ce que mon expérience confirme, puisque jusqu’à l’âge de 40 ans, je pouvais manger et boire ce que je voulais, je ne prenais pas un gramme.

Mais attention, ce test ne prend qu’un seul paramètre en compte: l’ADN. Et pas le comportement ou l’expérience de vie de l’individu. On parle ici de prédispositions génétiques. Alors que le mode de vie et l’éducation sont au moins tout aussi importants.

Se pose la question essentielle: doit-on absolument tout savoir sur nous-même?

Retrouver l’article sur le blog de la rtbf.

Gene Plaza, l’ADN à portée de clic – Le vif – Mai 2017

 

Gene Plaza, l’ADN à portée de clic

Et si votre ADN pouvait changer votre vie ? Une spin-off belge lance la plateforme en ligne Gene Plaza. L’ambition : permettre à chacun de décrypter une partie de ses données génétiques.

 

Quelles sont les origines de vos ancêtres ? A quel moment devriez-vous aller dormir ou prendre un café ? Quel est votre perception du goût ? Etiez-vous prédisposé à faire des études ? Les réponses à ces questions figurent, en partie, dans votre ADN, dans cette part d’inné propre à chaque individu, bien avant les expériences qui l’ont façonné au cours de sa vie. L’interprétation des données génétiques s’est longtemps arrêtée aux portes des laboratoires. Mais la baisse du coût des technologies ouvre progressivement l’accès de cette mine d’informations à un public bien plus large. C’est dans cette optique que Gene Plaza, une plateforme génétique en ligne accessible à tous. Une première à l’échelle européenne.

 

A moins de disposer déjà de ses propres données génétiques, comme c’est le cas pour quatre millions de personnes à travers le monde, chaque visiteur peut y commander un kit pour prélever son propre ADN. Les quelques millilitres de salive récoltés dans un flacon sont ensuite envoyés dans un laboratoire, où l’échantillon est analysé selon la technique du génotypage. Moins onéreuse que le séquençage, celle-ci consiste à décrypter le génome à 700 000 endroits précis. Pour le moment, le processus coûte environ 300 euros. Mais les deux développeurs de Gene Plaza, Alain Coletta et Robin Duqué, espèrent ramener le prix en dessous d’une centaine d’euros, grâce à de nouvelles technologies. Un mois plus tard, l’utilisateur peut accéder à ses données génétiques, avec la garantie explicite que celles-ci resteront anonymes et personnelles. Elles pourront lui servir tout au long de sa vie.

 Lifestyle plutôt que médical

Pour lire la suite de l’article de Christophe Leroy sur Le Vif / L’express, suivez ce lien.